Tout ce processus est une immense initiation pour moi, où je ne peux que constater la précipitation (au sens chimique du terme) qui en résulte, et la loi quasi alchimique qui sous-tend mon expérimentation, que j'ai nommée en ces termes : “Lorsque je suis à ma place, tout se met en place”. Cela, agissant du plan le plus subtil et énergétique, au plan le plus concret et matériel.
Je vais découvrir alors que cette loi sera désormais le fil conducteur de ma pratique.
Car “Être à ma place”, dans l'acceptation consciente et complète de qui je suis, en dehors de tout référentiel extérieur, idées ou croyances, me connecte instantanément à mon essence – qui me guide désormais. Et tel un transmetteur électrique, cela ouvre cette même possibilité chez la personne qui reçoit un soin.
M'ayant reconnue dans mon unicité, je peux voir l'unicité de l'autre.
Je vois, et j'aide à voir. À se reconnaître, à revenir au centre de sa vie… pour que “tout se mette en place”.
Tout ce parcours m'a fait intimement comprendre que la seule personne que nous puissions véritablement aider est nous-même.
Aujourd'hui je ne prétends donc pas aider l'autre – dans le sens
où je l'imaginais initialement – je me considère plus comme
une “réveilleuse de potentiel endormi” après m'être réveillée
moi-même.
Finalement, tout comme on caresse avec douceur un enfant pour le réveiller, je me contente de “caresser” les ressources qui ont besoin de se réveiller chez la personne qui vient me voir, car elles savent exactement quoi faire pour aller vers leur évolution
la meilleure. Tout est déjà là, en latence, prêt à se déployer…
“Le thérapeute ne guérit pas, il « prend soin », c’est le vivant qui soigne et guérit. Le thérapeute n’est là que pour mettre le patient dans les meilleures conditions possibles pour que le Vivant agisse et la guérison advienne.”
Jean-Yves Leloup